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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 22:26

Le retour de Sinbad suite...

Sinbad.jpg

Et un jour il a pas su comment c’était venu mais c’était là... C’était là au creux de son corps… sur sa peau… jusqu’au fond de ses narines qui ne pouvaient plus s’empêcher de renifler cette odeur qu'était un mélange de toutes les odeurs et qui leur arrivaient… c’était là à l’intérieur de ses esgourdes surtout comme s’il était devenu un coquillage gigantesque qui résonait par tous les bouts… une sorte de tam-tam marin à plus en  finir...

C’était un peu avant la fin d'l’après-midi quand y a cette chaleur de l’été qui se pose sur les épaules sans brûler juste pour voir si on est bien amarré à la vie et qu’on la porte en douceur comme on porterait un enfant... Depuis le matin déjà que Sinbad il marchait le long d’la route où la campagne elle a ajouté à son tableau réussi pareil que d’habitude des touffes luisantes de fleurs jaunes piquantes emmêlées avec d’autres de couleur mauve qui l’épataient car il les a jamais vues mais qu’il allait vite reconnaître à cause de leur obstination à pousser n’importe où un peu comme lui… depuis l'matin l’air il a échangé son épaisseur rêche dessus la langue et les lèvres couvertes de poussière contre une moiteur salée légère aussi inconnue que les fleurs joyeuses et qu'allait bien avec...

Donc c’est d’abord venu par cette sensation sur la peau et par l’odeur à la fois... Maintenant Sinbad il sait qu'il va la voir à un moment et il attend ça dans l’inquiétude de c'que ça sera et aussi en il est  que rien de si important lui est arrivé dedans sa vie... Rien sauf la mort de Virgile mais c’était si on veut tout l’inverse d’ailleurs le cormoran noir il s’éloignait plus que de quelques courbes devant de lui et Sinbad pensait qu’il devait se sentir ému d’être rentré chez lui...

Quand elle est apparue du haut d’la colline qui surplombait comme une grosse dune tendue de macadam black la ville et le port qui fonçait en elle il a eu d’abord l’impression qu’il allait s’envoler pour de bon c’était trop vaste ça prenait tout lespace d'l'’horizon et y avait rien pour l’arrêter... C’était comme le désert dont M’mâ lui avait causé mais c’était bleu... C’était bleu pareil que l'tatouage de M’mâ sur le front et les poignets ou bien un peu plus clair enfin c’était bleu et puis voilà ! Bleu à mourir comme Virgile avec la marre rouge qui grandissait entre ses pieds bleu jusqu’au bout...

Bon… qu'il s’est dit Sinbad et il perdait pas des yeux tout le bleu qu'était installé là tranquille qu'occupait la place… je vais pas rester comme ça pareil à un innocent jusqu’à demain… C’est maintenant que ça va commencer pour de vrai…

Et c’est là que ça a commencé.

De l'autre côté 

Ecoute… écoute…

Y a une chose que Sinbad il savait c’est que la ville elle l’intéressait pas depuis son départ de la Cité aux ordures des villes il en avait traversé plein et elles l’intéressaient vraiment pas… ça non... Elles portaient toutes les mêmes balafres sur leur dos déchiqueté de gros animal attaché pour toujours à son macadam black et à ses blockhaus aux murs gris béton à fond... Ce qu’il veut Sinbad c’est le port le port avec ses navires dedans ça faisait rêver et même drôlement ! Même le cormoran noir qu'aurait pu enfin lui indiquer la direction il avait disparu quand il avait pénétré dedans les p'tites ruelles sombres où y a des odeurs semblables à celles de la Cité aux ordures qui nagent...

Sinbad qui avait pas mangé ni plus ni moins qu'les autres jours à cette heure il a décidé qu’il avait trop faim au creux d'son ventre pour attendre la nuit et il est entré dans un bistrot à l’allure bonhomme avec des tables couvertes de toile cirée bleue qui l'a rassuré... Y avait là trois ou quatre types en train de boire de la bière ou autre chose et une grosse femme rouquine les joues tatouées de taches de rousseur derrière le comptoir et son regard sur lui lui il était amical...

Sinbad qu'avait passé la nuit précédente sur un banc un peu dur et qui s’était réveillé avec les poules enduit de rosée comme une marguerite s’est laissé tomber sur la chaise la plus éloignée du bar à la limite juste du sommeil cette fois il était bien arrivé c’était certain... Comme sandwich il a eu droit à un gros morceau de brichton plat à la farine black du genre qu'il en a pas vu avant et dedans de la sardine écrasée avec du beurre salé qui faisait une couche épaisse et grasse... Ça il connaissait et ça lui a fait drôlement plaisir vu que c’était le casse-croûte favori d’Yvon le camarade et qu’il leur en refilait à lui et à Virgile quand ils débarquaient à la night après qu'ils aient été tagger des oiseaux intrépides aux murailles des blocks...

La patronne elle lui a apporté le kaouah qu’il s’était payé pour fêter le début de ses véritables aventures et elle lui a demandé l’air sérieux s’il venait pour du travail. ? Bon ! il  s’était pas gouré c’était bien le bon chemin…

- Oui… qu’il a répondu Sinbad et il a essayé d’avoir l’allure de quelqu’un qui connaît l'affaire… j'suis venu voir si on pourrait des fois m'prendre pour la pêche…

- Pour la pêche !… Eh mon p’tit ça faut pas y compter… qu'elle a dit avec l’accent traînant qu’il avait jamais entendu… Y'a déjà assez des gars d’ici pour partir pêcher mais pour décharger ça s'peut… Ouais… ça s'peut des fois… Si tu veux tenter l’coup faut qu’tu sois sur le port dans les minuit… c’est l’heure d’lembauche tous les jours mais des fois…

Sinbad il a senti les picotements du sommeil au bord d'ses châsses et il s’est dit qu's’il descendait pas tout de suite au port après il pourrait plus...

Toujours méfiant il a pensé que le port il le trouverait lui-même et d’ailleurs un port c’était au bord de la mer et la mer ici elle était partout alors… C'est des gamins qui s'poursuivaient milieu des ruelles en courant qui lui ont indiqué et Hop ! il l'a vu d'un coup si drôle avec ses chalutiers un peu rangés n’importe comment des p'tits et des grands bateaux de pêche qui portaient des noms rigolos… La Marinette… la Lorientaise… Gwentline… la Kervie… et des couleurs rouge… bleu… jaune… vives et joyeuses comme celles des jouets neufs et Bateau marronaussi les treuils bouffés à la rouille et les palans avec les filets sur le côté…

Y'avait tant à reluquer qu'c’était pas croyable à cette heure où pourtant c'était calme presque mort mais Sinbad il était trop fatigué il pouvait pas il s’est recroquevillé avec son sac sur un banc le soleil contre lui vautré qui ronronnait et il s’est tout de suite endormi en attendant la suite...

 

A suivre...

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commentaires

F
<br /> <br /> Sinbad est enfin arrivé là où je l'attendais ! Et pendant qu'il dort après son long périple moi j'attends avec impatience la suite... Mais qu'il récupère bien car là où il est maintenant il va<br /> avoir fort à faire!!<br /> Bises diablotines<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> Coucou Françoise,<br /> <br /> C'est vrai que Sinbad est enfin arrivé là où on l'attendait nous autres les fans de la Bretagne et tu auras bientôt un p'tit extrait de la suite de ses aventures océanes avant le retour direction<br /> la Cité des Alphabêtes... Mais ça n'est pas fini avec cette histoire-là car Sinbad est un personnage qui va resurgir dans plein d'autres histoires et Morgane que tu vas découvrir dans ce bouquin<br /> c'est pareil ! Alors à suivre et j'espère que ça te passionnera... Bisous salés de Dominique<br /> <br /> <br />