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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 23:23

      Parler de Gaza...
Camp de Khan Younès à Gaza en 1993
     
      Je vous avais promis qu'on n'oublierait pas Gaza et ce qui s'y est passé durant les jours de cette fin d'année qui sont d'ordinaires des moments festifs où les enfants sont particulièrement joyeux et où la perversion de l'Etat d'Israël a choisi de détruire justement à cette période le plus possible de gamins palestiniens et d'enlever aux autres l'espoir d'une vie qui ressemble à celle de tous les enfants.
      Non... on n'oubliera pas et voici deux textes adressés justement à cet Etat assassin et à ceux qui le dirigent de la part  de deux écrivain d'origine et de culture juive qui expriment avec détermination et avec force ce que nous devrions tous dire à notre façon nous qui prétendons utiliser l'écriture pour résister et agir contre toutes les formes de barbarie et de guerres...
      Il est essentiel aujourd'hui que des personnes dont la famille a été marquée par le génocide du siècle précédent refusent celui qui a été appliqué cet hiver à Gaza et qu'ils dénoncent ce que d'autres prétendent faire en leur nom. Ils nous montrernt l'exemple de ce que nous pouvons également dénoncer ensemble et leur prise de parole donne plus de légitimité à la nôtre.
      Rien ne peut justifier la violence à l'égard de populations civiles désarmées et enfermées dans un lieu d'où elles ne peuvent fuir et où elles ne peuvent trouver aucun refuge. Ce qui se joue à Gaza c'est l'élimination et la destruction systématique de tout un peuple ! Ne restons pas muets face à cette monstrueuse imposture...

“ Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem ”

 Publié le 29-01-2009

 

      Jean-Moïse Breitberg, écrivain, demande à Israël de faire retirer du Mémorial de Yad Vashem le nom de son grand-père et ceux de tous les membres de sa famille morts en déportation, après les crimes commis par l’Etat sioniste à Gaza.

 

      “ Monsieur le Président de l’Etat d’Israël, je vous écris pour que vous interveniez auprès de qui de droit afin que l’on retire du Mémorial de Yad Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis durant la seconde guerre mondiale. Je vous demande d’accéder à ma demande, monsieur le président, parce que ce qui s’est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l’humanité tout entière.
      Voyez-vous, depuis mon enfance, j’ai vécu dans l’entourage de survivants des camps de la mort. J’ai vu les numéros tatoués sur les bras, j’ai entendu le récit des tortures ; j’ai su les deuils impossibles et j’ai partagé leurs cauchemars.
      Il fallait, m’a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n’en méprise un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie digne dans la sûreté, l’absence d’entraves, et la lumière, si lointaine soit-elle, d’un avenir de sérénité et de prospérité.
 
      Or, monsieur le président, j’observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté internationale, malgré l’évidence criante de l’injustice faite au peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par l’Autorité palestinienne, les seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la violence, le sang versé, l’enfermement, les contrôles incessants, la colonisation, les spoliations.
      Vous me direz, monsieur le président, qu’il est légitime, pour votre pays, de se défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce à quoi je vous répondrai que mon sentiment d’humanité ne varie pas selon la citoyenneté des victimes.
      Par contre, monsieur le président, vous dirigez les destinées d’un pays qui prétend, non seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de ceux qui furent victimes du nazisme. C’est cela qui me concerne et m’est insupportable. En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l’Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme pour en faire l’otage d’une soi-disant autorité morale qui commet chaque jour l’abomination qu’est le déni de justice.
      Alors, s’il vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté faite aux juifs afin qu’il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens. Veuillez agréer, monsieur le président, l’assurance de ma respectueuse considération."

 Jean-Moïse Braitberg est écrivain.

 

Le Monde (édition du 29.01.09)
















De Michel  Warsharwski : “ Ehud Barak, Tzipi Livni, Gabi Ashkenazi et Ehud Olmert… vous n'avez aucun droit de parler au nom de nos martyrs. ”

 

       Ehud Barak, Tzipi Livni, Gabi Ashkenazi et Ehud Olmert - n’ayez pas l’impudence de montrer vos gueules à aucune cérémonie commémorative des héros des ghettos, de Lublin, de Vilna, de Kishinev ou de Varsovie.
      Et vous aussi, dirigeants de “ La Paix Maintenant ”, pour qui la paix signifie une pacification de la résistance palestinienne par tous les moyens, y compris la destruction d'un peuple. A chaque fois que je serais présent, je ferai personnellement tout pour virer chacun d’entre vous de ces commémorations, parce que votre présence même serait un immense sacrilège.
       Pas en leurs noms !
      Vous n'avez aucun droit de parler au nom de nos martyrs. Vous n'êtes pas les héritiers d’Anne Frank du camp de concentration de Bergen-Belsen mais de Hans Frank, général allemand responsable de l’anéantissement des juifs de Pologne.
      Vous n’êtes pas les héritiers du ghetto de Varsovie, parce qu'aujourd'hui le ghetto de Varsovie est exactement en face de vous, cible de vos tanks et de votre artillerie, et son nom est Gaza. Gaza que vous avez décidé d'éliminer de la carte, comme le Général Frank a eu l'intention d'éliminer le ghetto. Mais, à la différence des ghettos de la Pologne et de la Biélorussie, dans lesquels les juifs ont été laissés presque seuls, on n'éliminera pas Gaza parce que les millions des hommes et de femmes des quatre coins de notre monde construisent un bouclier humain puissant portant ces mots : “ plus jamais cela ! ”
       Pas en notre nom !
      Ensemble, avec des dizaines de milliers d'autres juifs, du Canada, de la Grande‑Bretagne , d'Australie à l'Allemagne, nous vous avertissons : n'ayez pas le toupet de parler en nos noms, parce que nous allons vous pourchasser, si nécessaire jusqu'en enfer, l’enfer des criminels de guerre, et enfoncer vos mots jusqu'au fond de votre gorge, jusqu'à ce que vous nous demandiez pardon pour avoir osé nous mêler à vos crimes. Nous, et pas vous, sommes les enfants de Mala Zimetbaum et de Marek Edelman, de Mordechai Anilevicz et de Stephane Hessel, et nous remettons leur Message à l'Humanité dans les mains des Résistants de Gaza pour qu’ils le conservent, pour nos enfants et pour tous les enfants du monde: “ Nous luttons pour notre liberté et la vôtre, pour notre honneur et le vôtre, pour notre dignité humaine, sociale et nationale et pour la vôtre. ” ( Appel du ghetto au monde, Pessa’h 1943 )
      Mais pour vous, dirigeants d'Israël, “ liberté ” est un mot sale. Vous n'avez aucun “ honneur ” et vous ne comprendrez jamais le sens des mots “ dignité humaine ”.
      Nous ne sommes pas une “ autre voix juive ”, mais la seule voix juive ayant le droit de parler au nom des martyrs du peuple juif. Votre voix n'est rien autre que les vociférations bestiales millénaires des assassins de nos ancêtres.

 
Camp de Khan Younis à Gaza en 1993

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