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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 22:10
Le petit clown sans ses chaussures

Goutte à goutte tu visclichy-sous-bois.jpg

Goutte à goutte tu meurs

Mais qu’ont-ils fait de ton cœur

Que tu leur as offert joli ?

 

C’est midi douceur café

Et un petit clown affolé

Sous un gros édredon planqué

C’est midi au bar de la gare

Un train qui vient un train qui part

C’est midi en train de se réveiller

Dans la chambre d’hôtel des fleurs papier

Rient

Dis qu’as-tu fait de ta vie ?

Sur les marches de bois pourri

Ont sauté bien des chaussures d’artistes

Qui ne tenaient ni haut ni pavé

C’est sous la rue que poussent les améthystes

Que tu n’as jamais cueillies

Ni à minuit ni à midi

 

C’est sur la rue de plumes paré

Qu’à midi tu t’aventures

Autour de ton cou dansent tes chaussures

Fils du coq blanc petit clown bien aimé

Des oreillers et des dunes sabliers

Y’a un rayon de soleil

Qui joue entre tes orteils

La piste a perdu tous ses pouvoirs

Fils du coq rouge ta sanguine parure

Te fait roi des fous faut pas lui en vouloir

Neigent à midi gouttes vermeilles

Dans ton ivresse café noir

Neigent à minuit gouttes de temps

Dans le cri de verre de ton regard

Gratteront la poussière coq rouge coq blanc

Pour délivrer les cailloux voie lactée

Qui remplissaient tes chaussures véritétrain-petit.jpg

 

Pas de scrupules pas de soucis

Sitôt passée la consigne maligne

Au joueur d’orgue de barbarie

De perforer d’avance les tickets gris

Des instants tristes de la vie

Petit clown sur le trottoir avance nu

Parmi les herbes et la rosée

Et dans le ventre aux appels retenus

Tissé de laine bleue et de baisers

D’une femme se laisse emporter

Caniveau là caniveau ci

Mais non c’est un ruisseau pardi

Et des fougères plein leur lit

Miel et cardamome à midi

Juste la douceur café de l’été

 

Goutte à goutte tu vis

Petit clown grand voyageur

Pour pas déranger les spectateurs

Tes chaussures sur ton cœur

Que tu leur as offert joli

Du côté de l’escalier de serviceBaskets-rouges-chaussures-noires-2.jpg

Mijotent les feux d’artifice

Des pâquerettes et des narcisses

Que ceux qui se lèvent à midi

Font pousser dans les coulisses

Du cirque ambulant de la vie.

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commentaires

F
<br /> <br /> Salut !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oui j'avais aussi bien aimé Ophélia.Je lis mais ne mets pas toujours un commentaire mais tu sais que je te suis fidèlement sur ce blog.Eh oui! la jeunesse bouge : on n'y croyait plus...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> <br /> Coucou Françoise,<br /> <br /> <br /> Ouf ! encore un week-end en folie et je n'ai pas eu le temps de t'écrire... Je sais qu'on ne peut pas commenter tous les articles, et puis écrire à propos d'un poème c'est sacrément complexe ! Je<br /> tenais beaucoup au poème d'Ophélia car cette histoire sordide est symbolique du monde dans lequel nous vivons. Riches contre pauvres, monde du pouvoir contre monde des dominés, parole d'hommes<br /> contre paroles de femmes, etc... Et surtout ce qui est le plus terrible : aucune humanité chez la plupart des gens qui voient cette affaire comme un jeu ou une rapport de force et de pognon sans<br /> songer du tout à ce que ça signifie se faire violer d'une part et d'autre part payer pour faire croire à son innocence... <br /> <br /> <br /> Le monde actuel c'est exactement ça, une seule valeur le fric et le pouvoir machiste de l'homme occidental, et aucune valeur à l'être humain dans son dénuement et sa souffrance. Si tu y ajoutes<br /> un continent africain découpé, violenté, bombardé, recolonisé, tu as tout. <br /> <br /> <br /> Bisous doux des deux diablotins bleus Dom et Louis<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Très beau poème dont je te remercie, il a une incroyable musicalité, j'ai aimé son rythme.<br /> <br /> <br /> Cécile et Sana sont reparties cet après-midi. T'écrirai plus tard mais sache que je pense bien à toi et Louis les pinceaux d'or. La patte folle s'améliore de jour en jour.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises diablotines<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> <br /> Coucou Françoise,<br /> <br /> <br /> Ah ! je suis vraiment heureuse d'avoir de tes nouvelles et par le moyen de la poésie en plus ! Moi aussi je vais t'écrire ce week-end sans doute et c'est chouette que ton bras aille mieux, c'est<br /> tellement galère ce truc-là... <br /> <br /> <br /> J'ai d'autres poèmes en chantier mais en prise avec la réalité comme celui pour Ophélia que tu as pu lire sur notre blog. Un pour les jeunes révoltés et indignés qui me font tellement songer à<br /> nous autres dans les années 70 ! Pas toi ? Comme quoi on n'a peut-être pas perdu complètement notre temps... Moi aussi je pense bien à toi et Louis te fait un petit signe du pinceau... Bisous<br /> solaires des deux diablotins bleus Louis et Dom<br /> <br /> <br /> <br />