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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

Texte Libre

Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 12:28

                         Des mots pour ne pas dire...      Terrible ce monde où on utilise des tas d'mots pour dire rien du tout alors que des gestes essentiels et remplis d'bonté y en a si peu pas ou presque...

 

 

       Et ça reflète la pensée émotion de qui c'qu'on lit à droite à gauche de partout sur les feuilles sans choux les blogs les paplars qu'on ramasse ? de nous autres les gens ? moi j'aime mieux n'pas y croire...

      Des mots on en dit qui se tordent de travers... on s'trompe on s'débine on revient et y en a encore d'autres pires qui font plus mal comme si on aimait s'faire mal...

     Alors qu'les gestes simples et vrais y causent et souvent y nous font du bien... Pourtant moi j'écris scribouillarde incorrigible et j'aime les mots mais pas ceux-là... et pas tout l'temps et pas maintenant...

       Les mots des ouvriers... d'nos vieux et d'leurs camarades dans la bouche de ceux qui les exploitent et qui les tuent ! y a pas pire mensonge... c'est dur !

      Ouais... on peut faire n'importe quoi avec les mots et aussi tuer un rêve...

      Y en a trop... c'est lourd ça pèse ça nous écrase... on n'peut plus... Pendant que Céline écrivait sur l'insupportable des guerres et de leur cruauté le docteur Destouches soignait les gens sans renom et sans fric et il se tirait comme un tourbillon quand y sagissait de se faire payer..

 

 

Céline blues

 

A Louis

 

Dimanche, 14 janvier 2007

 

Epinay-sur-Seine

 

 

Ils ne le regardaient pas Leurs paupières

 

D’acier les aveuglaient Dures turquoises

 

Ses yeux matent leurs pieds et leur derrière

 

Lucioles fraîches ses iris les toisent

 

Et puis s’en vont ailleurs course légère

 

 

Ils ne le voyaient que dans leur miroir

 

De cendres Ne touchaient jamais ses mains

 

Longues promeneuses fines du soir

 

Leurs oracles font sourire les chiens

 

Volages soigneuses des gens sans gloire

 

 

Ils ne le regardaient pas Bien trop fiers

 

De leur monde mort Les souples topazes

 

Pupilles des chats lui font la lumière

 

L’observent qui griffe aujourd’hui d’hier

 

 

Ils ne le voyaient que cloué aux murs

 

Hors du masque totem ses mèches grises

 

Eparpillées camouflent les coupures

 

Mauves du rasoir La mimique exquise

 

Aux lèvres Souffrance fragile et pure

 

 

Ils ne le regardaient pas Clown d’hiver

 

Nez de neige dans sa prison danoise

 

Rien que la fourrure du chat Béber

 

Pour tenir chaud Une lueur matoise

 

Au fond de ses pupilles bleues qui errent

 

Sur le monde naissant nu sous sa griffe sûre.

 

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