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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 23:40

Petite suite en blues majeur
Epinay, samedi, 19 avril 2008Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est une grande aile d’oiseau
Qui frappe à la fenêtre du monde
Qui demande à entrer qui demande à sortir
Sortir de la maison de paille têtue
Entrer dans la citadelle de sable
Où brillent encore des excréments d’étoiles
Sortir de la fabrique d’hommes perdus
Sur l’île des tortues on prépare la suite
Des jarres de mil des cases de roseaux
Feu vert les lucioles ! Sortir des puits d’aveugles

Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est qu’il n’y a pas d’avenir
Par ici On se paie la tête des tortues
Sauf des pâtes qui bouillent un vague destin
Dans une casserole d’océan
Au foyer on fait cuisine cause commune
Safran rouge safran jaune peuple arc-en-ciel
Qui partage des calebasses de foutou
Entrer dans la ronde du monde pamplemousse
Coupé en deux par l’odeur verticale
Café noir peaux nègres au petit matin
Givrées de sueur sèche Ce qu’il y a

Ce qu’il y a
C’est la chaleur des fours plaques de plâtre nues
Bâtissant les demeures des voleurs de miel
Chasseurs d’esclaves et de tortues marines
Sur l’île c’est le bâton de pluie qu’on secoue
L’eau qui court sait entrer et sortir entière
Citadelle de cendres la vie fait mal
Ce qu’il y a c’est que l’avenir bout hissant
Sa goualante en haut des friches de dunes
Et l’océan qui déborde des casseroles
Pour se blottir au creux des mains ouvrières
Sale leurs coupures d’aubes grenadines

Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est la gueule voix lactée
Des travailleurs blacks quand les salamandres rousses
Dansent dans la night sa chevelure crépue
Les prend comme lorsqu’ils étaient petits enfants
Ils regardent à la fenêtre du monde
Pamplemousse demain coupé en deux
Et la suite est une demeure chimère
Feu rouge les lucioles ! Elles agitent
De petites lanternes de papier malignes
Elles jouent à changer les langes des étoiles
Contre un string tissé par les vers à soie
Du textile Encore des travailleurs nègres
La lune veille au-dessus de l’île aux tortues

Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est qu’ils sont âmes volcans
La lave d’or ruisselle sur leur corps lucioles
Que n’essuiera aucun manteau d’hiver
Ils demandent à boire du lait froid
Des chèvres sacrées qu’on ne trait plus Les heures
Vont par deux au feu et par trois faire des rondes
Repérer les terriers d’hommes aux champs de neige
Qui meurent dans les cocons des chenilles rouges
Pour devenir papillons ils hantent l’histoire
Des citadelles de goudron qui fument
Où les usines poussent des cris lancinants

Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est la peau bleue des Négros
Mise à sécher à la fenêtre du monde
Grande lessive savane pourpre couleur
Qui claque clameur des souffrances humaines
Vendue pour rien aux fabriques de placo
Et de choses qui enchantent les décharges
Poubelles ardentes que les mains des nains
Tamisent Ce qu’il y a ce sont les tortues
Marines revenant à la maison de dunes
Donner vie aux fils de la lune escale pleine

Ce qu’il y a
Ce qu’il y a c’est leur naissance nocturne
Même l’océan n’efface pas la trace
Tampon blanc sur leur dos noirs si larges ils nagent
Au hasard dans les filets des maquereaux
Sont pris qui manigancent cadences folies
Boréales au brasier leur cuir cuit deux heures
Ce qu’il y a c’est que personne ne tient
Plus longtemps Au foyer la cause commune
Les pâtes l’avenir du monde ont refroidi
Le pamplemousse coupé en deux attend
Deux heures et la grande aile d’oiseau
S’envole elle aussi elle fait les trois huit
Deux heures et la houle du cœur océan
Les ensommeille un peu mais demain ils se cassent
Ce qu’il y a c’est qu’ils rentrent juste à temps
Sur l’île aux tortues Ce qu’il y a feu vert 
Les lucioles ! Les fours sont chauds Ce qu'il y a
C’est à vous de prendre la suite maintenant.

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Q
Ce qu'il y a C'est que ll'oiseauS'est envolé à tire d'ailesVers le soleilCe qu'il y ac'est que le vent a détruit mes chateauxde sableCe qu'il y a C'est que la nuitA fermé les yeuxDes étoilesEt le peuple arc-en-ciels'est jetté dans les vaguesEt l'océan malina emporté au loinLes marinsqui dansaient sur la plageCe qu'il y aC'est que les pleursOnt éteint le feude leurs âmesQue reste-t-il au mondeSi même les nuagesNe nous font plus rêver ?
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